Toute la suite des hommes, pendant le cours de tant de siècles, doit être considérée comme un même homme qui subsiste toujours et qui apprend continuellement
Blaise Pascal, Fragment de préface pour le Traité du vide, 1647 Chacun vaut ce que valent les objectifs de son effort.
Marc Aurèle Que chacun examine ses pensées, il les trouvera toutes occupées au passé et à l’avenir. Nous ne pensons presque point au présent ; et, si nous y pensons, ce n’est que pour en prendre la lumière pour disposer de l’avenir. Le présent n’est jamais notre fin : le passé et le présent sont nos moyens ; le seul avenir est notre fin. Ainsi nous ne vivons jamais, mais nous espérons de vivre ; et, nous disposant toujours à être heureux, il est inévitable que nous ne le soyons jamais.
PENSÉES DE M. PASCAL Article II – 172 DÉSIRS Allez tranquillement malgré le vacarme et la hâte, et souvenez-vous de la paix qui peut exister dans le silence. Sans aliénation, vivez autant que possible en bons termes avec autrui. Dites doucement et clairement votre vérité ; écoutez les autres, même le simple d’esprit et l’ignorant ; ils ont eux aussi leur histoire. Évitez les individus bruyants et agressifs, ils sont une pollution pour l’esprit. Ne vous comparez avec personne : vous risqueriez de devenir vaniteux. Il y a toujours plus grand et plus petit que vous. Jouissez de vos projets aussi bien que de vos accomplissements. Soyez toujours intéressé à votre carrière, si modeste soit-elle ; c’est votre seul bien à travers les vicissitudes du temps. Soyez prudent dans vos affaires, car le monde est plein de fourberie. Mais sachez discerner la vertu où elle existe ; nombre de gens recherchent de grands idéaux, et partout la vie est remplie d’héroïsme. Soyez vous-même. Surtout ne simulez pas l’amitié, ne soyez pas non plus cynique en amour, car il est face à toute déception et tout désenchantement aussi éternel que l’herbe. Prenez avec bonté le conseil des années, en renonçant sagement à votre jeunesse. Fortifiez les puissances de votre esprit pour vous protéger face aux malheurs soudains. Mais ne vous chagrinez pas avec vos chimères. De nombreuses peurs naissent de la fatigue et de la solitude. Au-delà d’une discipline saine, soyez tendre avec vous-même. Vous êtes un enfant de l’univers, pas moins que les arbres et les étoiles ; vous avez le droit d’être ici. Et qu’il soit clair ou non pour vous, l’univers se déroule sans doute comme il le devrait. Soyez en paix avec Dieu, quelle qu’en soit votre conception et quels que soient vos réalisations et vos rêves, gardez votre sérénité au milieu du désarroi bruyant de la vie.
Trouvé dans une vieille église de Baltimore en 1692. Auteur inconnu. AVOIR et ÊTRE Loin des vieux livres de grammaire, Écoutez comment un beau soir, Ma mère m’enseigna les mystères Du verbe être et du verbe avoir. Parmi mes meilleurs auxiliaires, Il est deux verbes originaux. Avoir et Être étaient deux frères Que j’ai connus dès le berceau. Bien qu’opposés de caractère, On pouvait les croire jumeaux, Tant leur histoire est singulière. Mais ces deux frères étaient rivaux. Ce qu’Avoir aurait voulu être Être voulait toujours l’avoir. À ne vouloir ni dieu ni maître, Le verbe Être s’est fait avoir. Son frère Avoir était en banque Et faisait un grand numéro, Alors qu’Être, toujours en manque. Souffrait beaucoup dans son ego. Pendant qu’Être apprenait à lire Et faisait ses humanités, De son côté sans rien lui dire Avoir apprenait à compter. Et il amassait des fortunes En avoirs, en liquidités, Pendant qu’Être, un peu dans la lune S’était laissé déposséder. Avoir était ostentatoire Lorsqu’il se montrait généreux, Être en revanche, et c’est notoire, Est bien souvent présomptueux. Avoir voyage en classe Affaires. Il met tous ses titres à l’abri. Alors qu’Être est plus débonnaire, Il ne gardera rien pour lui. Sa richesse est tout intérieure, Ce sont les choses de l’esprit. Le verbe Être est tout en pudeur, Et sa noblesse est à ce prix. Un jour à force de chimères Pour parvenir à un accord, Entre verbes ça peut se faire, Ils conjuguèrent leurs efforts. Et pour ne pas perdre la face Au milieu des mots rassemblés, Ils se sont répartis les tâches Pour enfin se réconcilier. Le verbe Avoir a besoin d’Être Parce qu’être, c’est exister. Le verbe Être a besoin d’avoirs Pour enrichir ses bons côtés. Et de palabres interminables En arguties alambiquées, Nos deux frères inséparables Ont pu être et avoir été. Oublie ton passé, qu’il soit simple ou composé, Participe à ton présent pour que ton futur soit plus-que-parfait
Message de rentrée D’abord, très jeune enfant inscrit dans un « Jardin », Ensuite en Maternelle, avant la « grande » École, On franchit ces étapes, insouciant et frivole. Puis, on quitte le Primaire pour le Collège, enfin ! Cela, jusqu’en Troisième. Alors, Brevet en main, En entrant au Lycée, quelquefois l’on s’affole ; Mais, il faut se reprendre et, trêve de faribole, Poursuivre son chemin jusqu’au « cher » examen : Ce Baccalauréat, toujours si convoité, Que d’aucuns vilipendent – surtout s’ils l’ont raté – Est le plus sûr viatique vers d’autres aventures… Bien qu’au seuil d’une année, tout commence à nouveau, Les palmarès moroses font des rentrées obscures : Pour qui juin fut clément, septembre sera beau ! Excellente rentrée scolaire à tous.
M. Combaz Voici des vœux au passé simple pour un futur moins compliqué : Bien chers élèves, Nous subodorâmes qu’au reçu de votre bulletin trimestriel, vous déprimâtes légèrement… Nous nous aperçûmes , en outre, que vous tremblâtes quelque peu quand nous vous rendîmes les résultats que vous obtîntes. Et pourtant, vous fîtes bien souvent ce que vous pûtes… ou presque ; vous cherchâtes aussi parmi vos connaissances et vous y guidâtes au mieux ; triant les souvenirs des cours que nous vous dispensâmes, vous épluchâtes ce que vous en retîntes et vous choisîtes, parfois fort à propos, la réponse adéquate au milieu des possibles, ce dont vous vous épatâtes vous-mêmes ! Voilà pourquoi, nous ne souhaiterions pas que vous vous récriassiez au sujet des notes que vous méritâtes, ni que vous vous esbaudissiez au-delà du raisonnable, ni enfin que vous vous reposassiez tant et plus sur vos fragiles lauriers. Cela dit, très franchement et à moult égards, pendant ce long premier trimestre, VOUS NOUS ÉPOUSTOUFLÂTES ! Excellente année (scolaire) à chacun de vous.
M. Combaz